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L'Internet
est le fruit de la volonté du gouvernement américain de relier
entre eux les centres de recherches universitaires des États-Unis.
Le département de la Défense américaine avait reçu
le mandat de trouver le meilleur moyen de communication au moindre coût.
C'est dans cet esprit qu'est né Arpanet*.
Jusqu'à l'avènement du web, ce sont les universités
et les gouvernements par leurs instituts de recherche qui tenaient lieu
d'agora par l'entremise du courriel et des groupes de discussions qui ont
été et sont encore les moteurs du Réseau. Puis
les gophers sont apparus pour être remplacés par le web.
Le milieu de la recherche n'en est pas resté là. Il
est au coeur du développement encore plus performant de l'Internet
par l'entremise d'Internet II pour les Américains et de Can*Net
2 et maintenant 3 du côté canadien1.
Aujourd'hui,
bien que les universités et les institutions gouvernementales soient
occultées par les sites de pages personnels et commerciaux, elles
demeurent les foyers de la connaissance et de l'avancée technologique
d'Internet. A ces deux piliers d'Internet, ce sont joints les associations
et organisations professionnelles et internationales. Lorsque l'on
recherche de l'information de qualité, de l'information scientifique
et technique, en sciences humaines et sociales, c'est vers eux qu'il faut
se tourner. Grâce à leurs expertises, elles sont
en mesure de valider les sites commerciaux et des pages personnelles provenant
souvent de chercheurs. Dans le cadre d'une recherche, elles sont
identifiables généralement par leur nom de domaine «
.edu »pour les institutions américaines. Certaines universités
d'autres pays utilisent aussi ce suffixe.
Dans ce
dossier, j'aborderai l'information émanant des universités
par l'intermédiaire des départements et facultés dans
une première partie, puis des bibliothèques dans la seconde.
Internet
et les universités - Généralités
Les universités
étant un fondement d'Internet, n'est-il pas normal qu'elles en relatent
l'histoire comme la page de M. Guy Basque de l'université de Montréal
que voici :
Guy
Basque. Université de Montréal. (Page consultée
le 2 novembre 1999). «Introduction à l'Internet»
[En ligne]. http://www.droit.umontreal.ca/crdp/fr/equipes/technologie/conferences/ae/basque.html
Plusieurs
moteurs de recherche sont le fruit des recherches universitaires.
WebCrawler a été développé par Brian Pinkerton
de l'Université de Washington et Inktomi par l'Université
de Californie à Berkeley - il est utilisé par HotBot, AOL
Netfind, Yahoo, ICQ, GeoCities, GoTo, Snap, Aeneid, N2H2, Anzwers.au, Goo.jp,
Canada.com, RadarUol, ICQit.com Yahoo, et Searchopolis. Google est
issu d'un projet de l'Université de Stanford et Lycos de l'Université
Carnegie Mellon développé par le Dr. Michael Mauldin2.
En plus
des introductions à l'Internet, les universités et particulièrement
les bibliothèques mettent au service de leur campus des guides d'utilisation
du réseau. Présentement, deux guides sont à
considérer: celui disponible à l'université Laval
et celui à l'Institut National des Sciences Appliquées de
Lyon.
Luc
Grondin. CREPUQ - Sous-comité des bibliothèques. Groupe
de travail sur l'accès aux ressources documentaires. Sous-groupe
de travail sur Internet. (Page consultée le 2 novembre 1999).
«GIRI - Guide d'initiation à la recherche dans Internet».
[En ligne]. Montréal, Conférence des recteurs et des
principaux des universités du Québec, c1996, 1999. http://www.bibl.ulaval.ca/vitrine/giri/index.htm
Jean-Michel
Mermet. L'Institut National des Sciences Appliquées de Lyon.
(Page consultée le 2 novembre 1999). «Sapristi! Sentiers d'Accès
et Pistes de Recherche d'Informations Scientifiques et Techniques sur l'Internet
!» [En ligne]. Villeurbanne, France, Doc'INSA - INSA de Lyon,
c1997, 1999. http://csidoc.insa-lyon.fr/sapristi/sapristi_f.html
Partie
1. Les facultés et leurs départements
Les départements
et les bibliothèques universitaires sont une source mal connue d'informations.
En plus d'offrir une description des cours et l'information scolaire,
ils mettent la liste de leurs professeurs et de leurs chercheurs en tant
qu'experts à la disposition de la communauté, ils offrent
des liens vers des congrès, des associations, des sites spécialisés.
Plusieurs instituts de haut savoir comme la California
Institute of Technology diffusent pour la communauté internationale
leur guide d'experts3.
Sans que
cela ne soit explicite, les professeurs en tant qu'experts sont inscrits
dans un répertoire avec leur adresse électronique sinon avec
leur numéro de téléphone.
Les départements
les plus actifs sont les sciences humaines avec en tête la littérature,
et les sciences pures et appliquées.
La littérature
La littérature
qui s'est imposée immédiatement est celle libre de droits
d'auteurs avec Project
for American and French Research on the Treasury of the French Language4 et
le Projet Gutenberg5.
La genèse du premier site remonte à 1957 bien avant Internet
tandis que le second a été créé en 1971.
Le premier
site, hébergé par l'Université de Chicago, a pour
objectif de publier un corpus des oeuvres françaises. Jusqu'à
maintenant, il couvre la période du 13e au 20e siècle.
Il contient plus de 2000 textes. Malheureusement, ces textes sont
disponibles seulement pour les chercheurs universitaires. L'accès
restreint est cependant à l'étude.
Le second
site, le projet Gutenberg, est né à l'Université de
l'Illinois. Il publie des oeuvres de la littérature mondiale.
La majorité des textes du projet Gutenberg proviennent de la littérature
anglaise. Les textes d'auteurs étrangers ont été
traduits en anglais comme ceux de Balzac.
Il est
ainsi étonnant de constater que ce sont les universités de
langue anglaise qui ont été le creuset de l'épanouissement
de la littérature française sur le web. L'université
de l'Alberta, plus précisément la Faculté
Saint-Jean, par l'entremise d'un programme gouvernemental canadien,
a publié neuf auteurs québécois dont Emile Nelligan,
Aubert de Gaspé, père et fils, Laure Conan et Saint-Denis
Garneau6.
A l'université
de Toronto, Mme Henriette Gezundhajt7
a créé un site webographique étonnant sur la culture
française dont l'une des sections est consacrée aux sites
hébergeant des textes d'auteurs
français.
Nous entendons
beaucoup parler du web comme étant une bibliothèque virtuelle.
Ce sont des sites comme ceux-là qui donnent pleinement son sens
à cette métaphore.
La linguistique
Mme Monique
Cloutier et M. Jacques Ladouceur, les auteurs du site
du département de linguistique de l'Université Laval,
ont publié un site modeste mais combien utile pour la communauté
québécoise avec sa liste des congrès et le magazine
de l'université Contact dans lequel nous retrouvons
une chronique sur les pages personnelles hébergées par le
serveur universitaire, par exemple, un site sur les miroirs liquides.
C'est ce qui s'appelle la convergence de la connaissance !8
La page
des listes des sites à visiter de la Faculté des lettres
de l'université Laval est modeste. C'est sous cet aspect que
nous pouvons plus facilement trouver un lien intéressant comme une
liste internationale des départements universitaires internationales
ou encore l'univers culturel portugais.
Psychologie
Les universités
n'incitent pas seulement les départements à publier leurs
pages. Il invitent aussi des associations à partager leur
espace. L'université de Rochester a invité la Society
for the Experimental Analysis of Behavior à se mettre sous l'égide
du département de médecine environnemental. Cette société
signale et commente des publications et des organismes reliés au
comportement9.
Il est
à remarquer que le département de médecine environnemental,
comme beaucoup d'autres, fait paraître une
revue
de presse spécialisée en médecine10.
Pour plusieurs spécialistes, c'est un atout à ne pas négliger.
Les sciences
Les sciences
et les techniques sont les grands dispensateurs du savoir. A travers
les services offerts aux étudiants, les départements mettent
à la disposition des internautes l'un un «point de départ»,
l'autre des répertoires webographiques d'envergure.
Le département
de microbiologie et immunologie de l'Université de Montréal
est un exemple. À partir de ce site, nous pouvons aller à
la découverte du génome humain, avoir des réponses
aux questions sur l'allergie, l'histocompatibilité, sur la maladie
de la vache folle, etc., ou visiter l'Institut Pasteur11.
Le département
d'Anesthésie-Réanimation de l'Université Laval à
Québec publie aussi un site avec ses adresses utiles d'associations,
de revues, d'organisations internationales, etc.12
La mathématique
La mathématique
est la mère des sciences. Pour nous le prouver, le département
des mathématiques de l'université de la Floride a développé
un site international couvrant tous les sujets reliés aux mathématiques
: pédagogie, listes de discussions, publications, dictionnaires,
mathématiques appliquées, algèbres, physique, informatique,
statistiques, biologie, etc.13
Les sciences
appliquées
Le génie
s'est tôt fait de s'enraciner sur le web. Pour se retrouver,
il est bon de connaître les spécialités de chaque université.
Le département
de génie chimique de l'Université laval nous propose
des liens vers des ordres professionnels et associations, répertoires
de sites en génie chimique et pétrochimique et publications
qui satisferont les professionnels du domaine.14
Ce qui
fait la marque d'une université est l'accent qu'elle met sur une
spécialité reliée à son milieu. Ainsi
Trois-Rivières est réputée pour les pâtes et
papiers avec son Centre de recherche
en pâtes et papier de l'Université du Québec à
Trois-Rivières qui maintient une liste de ressources web15.
Aux État-Unis, deux écoles se sont associées pour
créer un site indépendant d'importance en gestion forestière,
plus particulièrement dans le contrôle
des insectes et des parasites nuisibles. Une partie importante
est consacrée à l'Afrique16!
A
l'instar de Mme Henriette Gezundhajt qui a créé un imposant
répertoire sur la culture française, Mme Cathy D. Stewart
en entretient un en métallurgie
comprenant plus de 6 000 liens réparties en Mines et minéraux,
Charbon et coke, Céramiques et réfractaires, Sidérurgie,
Tribologie, Corrosion et électrochimie, etc.17
Ce site est hébergé par le Michigan Library Consortium.
Conclusion
Le lien
avec son alma mater prend un sens nouveau avec le Réseau.
L'université et plus particulièrement les facultés
et les départements deviennent un point d'ancrage pour les diplômés.
Une fois sur le marché du travail, les diplômés peuvent
rester en contact constant en maintenant un réseau entre eux et
en l'étendant aux autres collègues partout dans le monde
par les forums, le courriel, les listes de diffusion et les nouvelles départementales.
Cette ressource humaine, ces experts, est une ressource importante pour
les entreprises. Beaucoup de petites entreprises manufacturières
se privent de ces ressources en n'embauchant pas un ingénieur par
exemple. En fait, ce que les entreprises embauchent n'est pas seulement
un universitaire, mais un réseau d'experts relié par Internet,
un noyau pour une veille stratégique.
-
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*Dan
Miller. «The Birth of the Internet» in
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1999, vol. 17, no 12, p. 137. Disponible sur le web : http://www.pcworld.com/current_issue/article/0,1212,13531+5+1,00.html(Haut) |
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